jeudi 17 mars 2011

Présentation du sujet et du blog.

Pour les TPE, nous avons choisi de travailler sur les liens entre l'art et l'Église à Rome à partir de la Renaissance. Notre étude se basera essentiellement sur la création de cette période mais nous déborderons aussi sur quelques années postérieures, pour introduire à nos recherches le Bernin qui est né à la fin du XVIème siècle. 
Ce blog a été créé pour permettre à nos professeurs de suivre notre travail mais aussi pour attirer la curiosité de certaines personnes qui pourraient être intéressées par notre sujet, et pourquoi pas en inspirer d'autres pour les futurs TPE qui existeront. Les informations sont tirées de sites internet et de livres, mais nous avons reformulé les phrases, ce qui a pris un certain temps, donc nous vous demandons de respecter notre travail en insérant un lien aux éventuelles données que vous auriez prises sur notre blog.
Merci d'avance,
Marina, Maeva, François.

Introduction

La Renaissance est une période historique marquant la rupture avec le Moyen-Âge. Elle est précédée d'une phase appelée "Pré-Renaissance", qui, selon des historiens de l'art, aurait vu le jour au XIe siècle. La Renaissance débute au Duecento (XIIIe siècle) ou au Trecento (XIVe siècle) en Italie. La Renaissance italienne est précoce par rapport au reste de l'Europe. Les principaux foyers renaissants italiens sont Milan, Venise et Padoue, au nord, Florence, Urbino et Pérouse au centre et enfin Rome et Otrante au sud.


Durant la Renaissance, les artistes "revisitent" les thèmes humanistes inspirés des mythologies gréco-romaines. Ce bouleversement philosophico-culturel donne aux artistes de nouvelles idées durant cette période qui font que l'homme sera placé au centre de l'univers. Graveurs, peintres et sculpteurs prennent le dessus sur les règles ambiguës de la représentation du corps humain dans sa nudité. L'esprit se détache peu à peu des contraintes religieuses et se dirige vers un idéal de bonheur, de paix et de progrès. La Renaissance permet aux productions artistiques d'entrer dans les maisons bourgeoises: les oeuvres ne sont plus uniquement commandées par le pouvoir religieux ou séculier.


Vers 1500, la papauté compte parmi ses projets la restauration de Rome dans sa position de centre culturel de l'Occident.
Tous les papes qui se succèdent durant la Renaissance passent commande aux plus grands artistes, de nombreuses églises sont restaurées et décorées.


Problématique : Quels sont les liens mais aussi les tensions entre l'art et l'Eglise à l'époque de la Renaissance?
Nous allons voir dans une première partie, les relations entre le clergé et le monde artistique. Nous avons choisi deux fresques exposées à Rome, l'une étant commandée par Jules II, l'autre par son banquier. Il s'agit de "La Création d'Adam" et "Le triomphe de Galatée". Comme nous le verrons pour l'oeuvre de Michel-Ange,  les successeurs au trône papal feront appel aux plus grands talents du pays pour leur confier l'édification de leur monument funéraire. Ces commandes sont souvent faites par les souverains pontifes, d'autres représentants de l'Eglise ou encore des hommes issus de milieux aisés qui souhaitaient orner leur demeure.

"La Création d'Adam", Michel-Ange

Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange, né à Florence en 1475, est l’un des grands hommes qui a contribué à donner au Cinquecento son si extraordinaire éclat. Ce dernier est né 23 ans après Léonardo Da Vinci mais lui a survécut de 44 ans, en mourant en 1564.
A l'âge de treize ans, il entra pour un apprentissage d'une durée de trois ans dans l'atelier d'un des principaux maîtres florentins du Quattrocento finissant, Domenico Ghirlandajo (1449-1494). Au lieu d'assimiler les techniques aisées de son maître, il préféra imiter celles d'autres génies comme Giotto ou encore Donatello, en gardant de vue les œuvres de certains sculpteurs grecs et romains.
En 1506, Michel-Ange fut appelé à Rome par le pape Jules II qui voulait lui confier l'exécution de son monument funéraire, c'est ce qui l'a emmené pour la première fois, jusqu'à Rome. 
Plus tard, on lui confia une nouvelle commande: une chapelle du Vatican construite sous le pontificat de Sixte IV, nommée Chapelle Sixtine, avait été redécorée de fresques par Botticelli,  Ghirlandajo, et d'autres encore. Seule la voûte est faiblement bombée. Sur le long de ses murs, on peut observer des épisodes de l'histoire de Moïse et de celle du Christ, classés chronologiquement. Lorsqu'on regarde son plafond, on se croit transporté dans un autre univers, l'univers d'une échelle plus qu'humaine.
Le thème de la Création d'Adam avait déjà été traité mais aucun artiste n'avait approché, même de loin, une telle grandeur faite de puissance et de simplicité dans l'expression du mystère de la création.
Adam est étendu sur le sol, dans toute la beauté et toute la vigueur que l'on peut prêter au premier homme. Devant lui, comme porté par l'éther, appraraît Dieu le Père, soutenu par ses anges, se profilant sur l'envol d'un grand manteau gonflé comme une voile. Sa main tendue n'effleure pas encore celle d'Adam que déjà le premier homme s'éveille comme d'un profond sommeil et contemple le visage de son Créateur. Par une habileté suprême, le toucher de la main divine est le centre et le foyer de la composition. L'aisance du geste et sa puissance évoquent, avec bonheur, l'idée d'omniprésence.
Le plafond de la Chapelle Sixtine fut achevé en 1514.


(Texte tiré de : Histoire de l'Art, E.M Gombrich)
Vue 3D de la Chapelle Sixtine:: http://www.vatican.va/various/cappelle/sistina_vr/index.html

"Le triomphe de Galatée" (nymphe marine), Raphaël

Raphaël est un peintre architecte italien né le 6 avril 1483 à Urbin et meurt le 6 avril 1520 à Rome. Très marqué par Léonard de Vinci, Raphaël est le grand rival de Michel-Ange à Rome. Il a dessiné les plans nombreux édifices et reçoit des commandes pour la décoration des appartements du pape au Vatican. Il est considéré comme le plus grand peintre de l'histoire de l'Occident notamment avec Le Triomphe de Galatée qui est devenu emblématique de la Renaissance italienne. Cette oeuvre fut considérée comme le chef-d'oeuvre de sa carrière.
Le triomphe de Galatée est une fresque achevée en 1514. Elle est divisée en quatre parties égales par un axe vertical marqué par le personnage de Galatée et par un axe horizontal. On voit dans cette double symétrie que la surface du ciel est égale à celle de l'eau et que la partie située à gauche du personnage de Galatée est équivalente à celle de droite. Le personnage qui souffle dans le coquillage à gauche de l'image et celui de droite qui joue de la trompette se font écho, ainsi que les deux couples de marins et des deux amours. De même, le troisième amour au dessus de Galatée rappelle celui du bas. Cette composition nous donne la sensation d'équilibre grâce à la symétrie. L'image est assez claire, toute la surface de la fresque a à peu près la même valeur mis à part les deux dauphins qui marquent une zone d'ombre. Il y a un fort contraste des couleurs, les tons chauds de la chair sont contraires aux tons froids du ciel et de l'eau. Le personnage de Galatée est mis en valeur avec le drap rouge. Jamais avant Raphaël la peinture n'avait donné une idée aussi parfaite de l'harmonie entre l'homme et le monde.
Maeva 
Source : http://www.musee-virtuel.com/
Encyclopédie Larousse "Histoire des arts".
http://histoiredelart.com/

Vers le scandale

Durant la Renaissance, la morale n'est plus sous l'emprise de la religion. En effet, comme nous avons pu le voir précédemment, cette période est présentée comme un intense renouveau qui touche les domaines artistique, littéraire et scientifique. 
Ainsi, par le biais de cette résurrection, les perceptions et les capacités créatrices de l'homme se libèrent du joug religieux. Le christianisme continue cependant à inspirer les artistes, mais ceux-ci décident de renouer avec l'Antiquité gréco-romaine, ce qui provoque un scandale. Nous avons choisi pour exemple une sculpture du Bernin, exposée dans l'église Santa Maria della Vittoria.
Elle appartient plutôt à l'époque baroque mais son créateur, né à la fin de la Renaissance s'inspira des plus grands, en particulier Michel-Ange.

"La transverbération de Sainte Thérèse" , Gian Lorenzo Bernini (dit Le Bernin)

L’architecte italien, Gian Lorenzo Bernini, naît à Naples en 1598 et meurt à Rome alors qu’il a 82 ans. Sa passion pour l’art sculptural lui a été transmise par son père et a crû par l’influence de Michel-Ange. L’une de ses œuvres, L’extase de Ste Thérèse, exposée à la chapelle Cornaro, Santa Maria della Vittoria à Rome sculptée entre 1647 et 1652 est une des trois œuvres dont nous allons faire l’étude.
Tout d’abord, cette œuvre est placée de telle façon que des jeux de lumière et de contraste se mettent en place entre le marbre et l’or de la sculpture. La clarté des rayons divins est mise en valeur par un oculus (source lumineuse) tandis que la lumière dirigée vers le personnage de Sainte Thérèse est renforcée par un contraste produit par des colonnes noires et des anges. 
Cette œuvre à l’allure légère et voluptueuse, présente une sainte littéralement en extase devant l’amour que lui voue Dieu via un ange venant accomplir cet acte physique. Cette extase est très lisible sur son visage et par la position de son corps.  L'extase est ici traduite d'une manière quasi érotique.
C'est pourquoi le Président de Brosses écrivit de Rome en 1739 : « Elle est dans son habit de carmélite, pâmée, tombant à la renverse, la bouche entrouverte, les yeux mourants et presque fermés ; elle n'en peut plus ; l'ange s'approche d'elle, tenant en main un dard dont il la menace d'un air riant et un peu malin (…) Si c'est ici l'amour divin, je le connais. »
Cette œuvre polémique a pour premier but d’impressionner les croyants, de les interpeler et de renforcer leur foi en Dieu. Mais aussi à montrer, à travers des matériaux tels que l’or et le marbre, la richesse des lieux.        


Sources :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/ehm/Extase_de_sainte_Th%C3%A9r%C3%A8se/181449
http://aupech.free.fr/hida/artbaroque/paulclem.pdf
Texte : François, image : googleimages

Conclusion

Durant la Renaissance, à Rome, l'art et l'Eglise sont liés. En effet, les mécènes étaient soit des familles riches et nobles, soit des hommes de foi. Dans ce dernier cas, les commandes devaient représenter des scènes bibliques.Cela réunissait les domaines religieux et artistique.
Cependant, certains artistes voulurent explorer la facette scandaleuse de l'art et donnèrent naissance à des oeuvres controversées utilisant des personnages bibliques, créant ainsi des tensions entre les deux mondes.


Texte : François.